« Rendre visible l’invisible »

Jacques El-Khaddar nous a quittés le 31 décembre 2015 , dans sa quatre vingt-dixième année.

Né à Paris en 1926, de père tunisien et de mère bretonne, il était installe à Blois depuis 1952, ou, de fil en aiguille, 1’avait mené un parcours personnel déjà dense .

Jeune, le petit orphelin de mère se trouve recueilli par des grands-parents paysans et de cette enfance rurale, il gardera 1’ancrage dans la nature, son goût pour la vie humble et une foi pure, qui ne 1’a jamais quitté.

Très tôt, il manifeste des dons artistiques qu’il cultivera toute sa vie en parallèle de son travail d’ouvrier dans 1’ancienne usine Poulain entre autres, de tailleur de pierres ensuite. sans oublier ses nombreux engagements religieux et syndicaux .

Jacques El-Khaddar a pleinement habite le Blaisois de sa présence artistique. II y a exposé pour la première fois en 1954 avec 1’Ecole de la Loire. Les expositions se sont succédées depuis, dans le Loir et Cher et ailleurs. On lui doit également des murs peints dans des églises blésoises, une fresque dans la salle de spectacle de 1’Espace Quinière, des sculptures monumentales dans un jardin particulier…

Ses oeuvres peintes, souvent de grand format, sur des matériaux divers, témoignent d’une grande fraîcheur dans le geste créateur.

A partir de 1972, suite à sa participation à un concours d’art sacre au Palais de Chaillot où il est remarqué et primé, il se tourne vers les thèmes religieux qui 1’inspirent fortement. Lui qui disait « ne jamais séparer le sacre du profane », nous offre, par excellence l’exemple d’un artiste libre, totalement investi dans la célébration de la vie, de la délicatesse de ses vibrations humaines quoique toute traversée du mystère de l’Incarnation.

Depuis trois ans, 1’Association les amis de Jacques El-Khaddar s’occupe de son oeuvre, en a établi un répertoire, organise des expositions, a édité un livre sur son parcours.

Contacts : Association loi 1901 ; les amis de Jacques El Khaddar, 4 rue Voltaire, 41000 Blois